Dieu seul doit faire notre espoir ;
Dieu, de qui l'immortel pouvoir
F'it sorti du néant le ciel, la terre et l'onde ;
Et qui tranquille au haut des airs,
Anime d'une voix féconde
Tous les ètres semés dans ce vaste univers.
Heureux, qui du ciel occupé,
Et d'un faux éclat détrompé
Met de bonne heure en lui toute son espérance !
Il protège la vérité,
Et saura prendre la défense
Du juste que l'impie aura persécuté.
C'est le Seigneur qui nous nourrit :
C'est le Seigneur qui nous guérit :
Il prévient nos besoin, il adoucit nos gènes
Il assure nos pas craintifs ;
Il délie, il brise nos chaines;
Et nos tyrans par lui deviennent nos captif.
Il offre au timide étranger
Un bras prompt à le protéger ;
Et l'orphelin en lui retrouve un second père ;
De la veuve il devient l'époux ;
Et par un chatiment sévère,
Il confond les pêcheurs conjurés contre nous.
Les jours des rois sont dans sa main,
Leur règne est un règne incertain,
Dont le doigt du Seigneur a marqué les limites,
Mais de son règne illimité
Les bornes ne seront prescrites
Ni par la fin des temps, ni par l'éternité.