LA CHAPELLE

Mlle LOUISA

Salut, ô ma blanche chapelle

Si douce au regard du passant,

Et dont la croix d'or étincelle

Aux rayos du soleil levant ;

Salut, ô chapelle sacrée,

Toi qui Bénit le pélerin

Qui, sur ta pierre révérée,

S'arrête un chapelet en main.

 

Que j'aime ton seuil ôu je prie

Avec un sincère abandon,

Ce seuil òu toujours, ô Marie !

L'homme trouve paix et pardon ;

Ce seuil qui calme la souffrance

Et que l'on quitte avec ferveur,

En emportant une espérance,

En y laisant une douleur !

 

Jamais, ô chapelle isolée,

Je ne te vois sur mon chemin

Sans que mon âme consolée

Ne rève un meilleur lendemain,

Sans qu'une naive prière

Ne me remplisse de bonheur,

Sans que je me dise : ô ma mère !

Et sans que ne batte mon coeur !