Salut, ô ma blanche chapelle
Si douce au regard du passant,
Et dont la croix d'or étincelle
Aux rayos du soleil levant ;
Salut, ô chapelle sacrée,
Toi qui Bénit le pélerin
Qui, sur ta pierre révérée,
S'arrête un chapelet en main.
Que j'aime ton seuil ôu je prie
Avec un sincère abandon,
Ce seuil òu toujours, ô Marie !
L'homme trouve paix et pardon ;
Ce seuil qui calme la souffrance
Et que l'on quitte avec ferveur,
En emportant une espérance,
En y laisant une douleur !
Jamais, ô chapelle isolée,
Je ne te vois sur mon chemin
Sans que mon âme consolée
Ne rève un meilleur lendemain,
Sans qu'une naive prière
Ne me remplisse de bonheur,
Sans que je me dise : ô ma mère !
Et sans que ne batte mon coeur !