Il est deux route dans la vie,
l'une solitaire et fleurie,
Qui descend sa pente chérie
Sans se plaindre et sans soupirer,
Le passant la remarque à peine,
Comme le ruisseau dans la plaine,
Que le sable de la fontaine
Ne fait même pas murmurer.
L'autre comme un torrent sans digue,
Dans une éternelle fatigue,
Sous les pieds de l'enfant prodigue
Roule la pierre d'Ixion,
L'une est bornée et l'autre immense ;
L'une meurt où l'autre commence ;
La première est la patience,
La seconde est l'ambition.